Le déploiement du Savoir Rouler à Vélo nécessite un portage politique fort pour mobiliser les différents services de la collectivité et coordonner l'ensemble des acteurs impliqués. Ce soutien est essentiel pour en faire une priorité territoriale, permettant ainsi un déploiement durable et efficace.
Un dispositif aligné avec les politiques publiques existantes
Le Savoir Rouler à Vélo n'est pas une action isolée : il s'inscrit naturellement dans la continuité des politiques publiques déjà engagées par les collectivités. Qu'il s'agisse des plans de mobilité, des politiques de transition écologique ou des projets éducatifs de territoire, le SRAV vient renforcer et concrétiser les engagements déjà pris. Pour les collectivités ayant déjà amorcé une politique cyclable, c'est l'occasion de la compléter par un volet pédagogique. Pour les autres, c'est une première étape accessible vers une politique de mobilité active.
Un accompagnement personnalisé pour faciliter l'engagement
Pour faciliter la prise de décision et la mise en œuvre du dispositif, les animateurs régionaux Génération Vélo réalisent des présentations dédiées aux élus et services des collectivités. "Nous venons à la rencontre des décideurs locaux pour leur présenter concrètement les enjeux, le fonctionnement et les bénéfices du SRAV", explique Chloé Charrat, animatrice régionale Génération Vélo pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. "Pour les petites collectivités qui n'ont pas de technicien dédié, nous apportons un soutien essentiel. Il nous arrive de faire une partie du travail pour faire avancer le dossier : apporter des financements, lever les éventuels freins techniques ou organisationnels, mettre en réseau les acteurs du territoire…", ajoute Léo Moncomble, animateur régional Génération Vélo pour les Pays de la Loire.
"Le SRAV représente une opportunité unique pour les collectivités qui souhaitent s'engager dans une politique cyclable", poursuit Chloé Charrat. "C'est une action accessible à toute collectivité, quelle que soit sa taille, qui permet d'obtenir des résultats concrets et facilement valorisables dans un bilan municipal."
Un investissement maîtrisé pour des résultats tangibles
L'un des atouts majeurs du SRAV réside dans son rapport coût-bénéfice particulièrement avantageux. "C'est une action qui mobilise peu de fonds pour son déploiement, d'autant plus avec le soutien de Génération Vélo qui prend en charge 50 % du coût des intervenants extérieurs et permet de former gratuitement les agents du territoire", souligne Chloé Charrat. "En contrepartie, les résultats sont immédiatement quantifiables et facilement valorisables : nombre d'élèves formés, évolution des pratiques de mobilité... C'est un dispositif qui permet de montrer rapidement des résultats concrets."
"Le SRAV est un dispositif peu coûteux par rapport à d'autres actions vélo", ajoute Léo Moncomble. "Là où les infrastructures cyclables demandent du temps et des investissements importants, le SRAV permet d'obtenir des résultats concrets rapidement et à moindre coût. Bien sûr, les aménagements restent importants à réaliser en parallèle, mais même sans infrastructure, le SRAV permet déjà de lancer une dynamique sur le territoire."
"C'est aussi le bon moment pour se lancer", poursuit-il. "Si le SRAV devient obligatoire à l’avenir, les collectivités qui n'auront jamais initié le dispositif devront le déployer dans l'urgence, sans nécessairement disposer des financements et d'accompagnement aujourd'hui accessibles via Génération Vélo. C'est donc une opportunité à saisir maintenant."
Au-delà de son efficacité budgétaire, le SRAV offre de nombreuses occasions de valorisation pour la collectivité. Les cérémonies de remise d'attestations, en présence des élus, des familles et de la presse locale, constituent des moments forts de la vie locale. À Morzine-Avoriaz (74) ou à Bouvron (44) par exemple, la collectivité a organisé une cérémonie officielle qui a permis de mettre en valeur l'engagement de la commune.
Des bénéfices multiples pour le territoire et ses habitants
Les avantages du Savoir Rouler à Vélo dépassent le simple apprentissage du vélo : il permet de lutter contre la sédentarité des jeunes, améliore leur santé, réduit la pollution, contribue à la transition écologique et renforce l’autonomie et la sécurité des enfants (lire notre article “Enfants et pratique du vélo : quels bénéfices ?”).
"L'impact du SRAV rayonne bien au-delà des enfants formés", explique Léo Moncomble. "Quand on forme 30 enfants, on touche en réalité 60 parents, plus les frères et sœurs, plus la famille élargie. C'est un dispositif qui parle à tous types de familles : certaines seront sensibles à l'aspect sécurité routière, d'autres à l'épanouissement des enfants ou à l'autonomie des enfants."
Un engagement concret pour les municipales 2026
À l'approche des élections municipales de 2026, le SRAV représente également une opportunité d’intégrer une action concrète dans son programme. "C'est un projet qui peut facilement trouver sa place dans une campagne municipale", explique Chloé. "On peut par exemple fixer l’objectif de former 100 % d'une classe d'âge sur le mandat, avec des objectifs annuels facilement mesurables. C'est une proposition qui parle aux familles et dont les résultats sont visibles à court terme."
Dans les territoires ruraux, le dispositif prend une dimension supplémentaire. "Le SRAV devient un moyen de valoriser le territoire et son réseau de routes secondaires", explique Chloé. "C'est un moment où les enfants apprennent à faire attention à leur environnement, où ils redécouvrent leur territoire. Pour des élus attachés à leur commune, c'est une vraie plus-value.”
"C'est également une opportunité de s'affirmer comme un territoire pionnier sur les mobilités actives", renchérit Léo Moncomble. "À ce jour, seul un enfant sur quatre bénéficie du SRAV. Pour les collectivités qui se lancent maintenant, c'est l'occasion de se démarquer et de montrer leur proactivité sur le sujet."
Des résultats prouvés dans de nombreuses collectivités
Les retours d'expérience des collectivités déjà engagées témoignent de la pertinence du dispositif. À Metz, le dispositif n'a cessé de se développer, passant de 16 à 90 classes formées, soit 45 % des élèves de CM1-CM2 de la Ville et de l'Eurométropole. À Hendaye, la multiplication par trois du nombre de classes bénéficiaires grâce au cofinancement de Génération Vélo a conduit à une augmentation significative du nombre d'enfants se rendant à l'école à vélo, nécessitant même l'installation de nouveaux stationnements vélo. Par ailleurs, cette dynamique a incité certaines écoles du territoire à développer de nouveaux projets autour du vélo.
Pour découvrir plus de retours d’expérience et des conseils pour la mise en œuvre du Savoir Rouler à Vélo, explorez nos outils et ressources :
Pour bénéficier de Génération Vélo pour déployer le Savoir Rouler à Vélo sur votre territoire :
